Caucase : De l’influence de la Perse à la stature régionale de l’Iran

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Lieu de rencontre entre Russie, Turquie et Iran, bordé à l’Ouest par la mer Noire et à l’Est par la Caspienne, porte ouverte de l’Inde, le Caucase a toujours fait l’objet de convoitises tant par sa position stratégique privilégiée, amenant à des échanges économiques réguliers entre les puissances régionales, que par sa capacité à refléter l’influence des pays qui l’entourent. Disputé dès l’Antiquité, le Caucase a certainement, et plus que toute autre région, été un emplacement déterminant dans l’expansion des Empires qui le bordent, si bien qu’aujourd’hui s’y exprime une diversité culturelle, religieuse et ethnique qui lui est propre, héritage des dynasties perses, ottomanes et russes.

La région se divise entre le Caucase Nord (République du Daguestan, République d’Ingouchie, République de Kabardino-Balkarie, République de Karatchaïévo-Tcherkessie, République d’Ossétie du Nord, Kraï de Stavropol, République de Tchétchénie) et le Caucase Sud qui nous intéresse ici, aussi appelé Transcaucasie (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan).

D’un point de vue géographique, le plateau arménien se confond avec la chaîne montagneuse du petit Caucase reliant la Géorgie à l’Arménie. Le fleuve Araxe appartient lui au bien commun iranien, azéri, arménien et turc. Ces frontières naturelles offrent un patrimoine ethnolinguistique unique à cette zone d’Eurasie, autant du à des diasporas historiques (installation de populations arméniennes et azéris en Iran au 16ème siècle) qu’à des désirs de mixité pluriethniques inévitables et complémentaires (liens de parentés existants entre les iraniens et l’azéri dans les régions du Lenkoran).

Cette influence se retrouve aussi dans l’organisation de la vie politique avec des systèmes empruntés aux turcs et iraniens, et le pouvoir accordé aux Khanats[1], qui a reflété, à la chute de l’URSS, la volonté des ex-pays fédérés de fonder des autorités indépendantes du pouvoir central.

Le Caucase est surtout une enclave complexe de part la multiplicité des mouvements religieux qui y opèrent. Cela donne quelques spécificités inhérentes à la région : les azéris (majoritairement chiites), sont plus proches des populations turques sunnites et des géorgiens orthodoxes que de l’Iran chiite ; les arméniens (majoritairement chrétiens apostoliques) sont proches des iraniens, et beaucoup moins des géorgiens. Cette région n’a pour autant pas connu de choc de civilisations entre islam et christianisme, ce sont toutefois des revendications nationalistes qui ont entraîné une multiplication des conflits dans la zone, mais l’Iran a toujours joué un rôle déterminant dans la région, que ce soit en tant que puissance occupante et plus récemment dans une volonté de pacification.

XVIe et XVIIe siècle : jeu de puissance et d’influence au Caucase Sud

Un jeu de pouvoir et d’influence qui a commencé à s’exercer dès le début du XVIe siècle. L’Empire Ottoman et l’Empire Perse s’affrontent pour obtenir la main-mise sur le Caucase, ses routes et sa position privilégiée.

La Perse est gouvernée par les Safavides, dynastie d’origine turque fondée par Shah Ismail Ier en 1501 dont les ambitions politiques et régionales sont grandes. Pour unifier le royaume sous un même dogme, il impose le Chiisme à la population perse, implante sa capitale à Tabriz (actuel Azerbaïdjan), et se lance dans de nombreuses conquêtes punitives en Azerbaïdjan qu’il reprend aux mains de la dynastie turkmène des Aq Qoyunlu, au Khorasan qu’il annexe (en 1505) et dans l’actuel Afghanistan où il chasse les populations Ouzbeks, ce qui a pour conséquence de créer des tensions avec les provinces voisines : Empire Ottoman, Ouzbeks du Nord-Est et Moghol (de mouvance sunnite). Un règne marqué par de multiples zones de conflits au Caucase, en Anatolie et au Khorasan, qui amènent le transfert de populations géorgiennes sur le sol perse (environ 200 000 géorgiens) et aboutissent à un affrontement à la bataille de Chaldiran. L’Empire Ottoman inflige une lourde défaite aux Safavides (1514). Cette bataille marque le début des intrusions ottomanes sur les terres perses, pillant le territoire à de nombreuses reprises. La capitale, Tabriz, passe alors sous l’influence ottomane.

Il faut attendre la prise de pouvoir de Shah Abbas Ier (1588 – 1629) pour voir la Perse connaître une ère plus prospère au niveau territorial et économique. Il engage ainsi la modernisation de son armée, transfère la capitale à Ispahan et noue de nombreux contacts avec les puissances européennes pour développer l’aura culturelle perse et les échanges commerciaux. L’influence d’Ispahan est propice au commerce et au développement artistique. Le tapis persan est un atout majeur dans la balance économique extérieure de l’Iran. Prisée par les cours européennes, les commandes afflux (ex : la série des « polonais » dont la commande est attribué au roi Sigismond Vasa). Cette période est marquée par le commerce des pierres précieuses, des céramiques, des miniatures, des métaux, et de produits de luxes (brocarts et velours) et les gestes envers les européens pour ouvrir les frontières par l’intermédiaire des populations arméniennes implantées sur le territoire de l’Empire (attribution de franchises de douanes avec les marchands européens)[2].

Il centralise le pouvoir et entame une séparation du religieux et de l’État. Faits majeurs, il conclue des traités avec les Moghols, les Ouzbeks et les Ottomans et assoit son contrôle sur le golfe persique qui s’étend de Diyarbakir (Sud-Est de la Turquie actuelle, annexé par l’Empire Ottoman en 1534) à Bagdad (en 1623). Mais en 1629, après la mort de Shah Abbas Ier, le royaume amorce son déclin sous la pression des invasions afghanes (qui durent jusqu’à 1722 ) provoquant la chute de l’Empire Perse sous le Shah Hussein Ier.

Contraint d’abdiquer, il réussit à envoyer son fils Tahmasp II à Tabriz pour établir un nouveau gouvernement. Tahmasp y gagne le soutien des musulmans sunnites du Caucase, ainsi que de plusieurs tribus dont celle des Afshar, alors commandée par le futur maître de la Perse, Nâdir Châh.

L’influence croissante de l’Empire Ottoman et les querelles armées avec l’Empire Perse, amène la Russie à s’intéresser au Caucase.

Au cours de cette période trouble, l’extension du territoire perse incorpore de larges parties de la Transcaucasie et du Sud Caucase, correspondant à une part du territoire de la Géorgie, au territoire arménien et azerbaïdjanais actuels. L’arrivée des russes dans le Caucase va considérablement changer le jeu de puissance qui s’exerce sur la région.

XVIIIe et XIXe siècle : le Caucase, une région sous domination russe

A cette époque, les marchands russes et perses font de nombreuses affaires à Derbent, au Daghestan, centre des intérêts géostratégiques de la politique perse. La langue perse facilite leurs relations culturelles et commerciales, notamment pour l’achat de soie ou de denrées telles que les couleurs naturelles, l’argent, les tapis, les parfums etc… un commerce qui ouvre à la Russie la porte des Indes[3].

En 1722, Pierre le Grand lance sa « campagne persane » pour contrer l’Empire Ottoman dans le Caucase, suite à la « supposée » attaque de marchands russes par des tribus montagnardes au Daghestan. Son armée marche vers l’Est du Caucase et s’empare de Derbent. Le conflit se conclut par la signature du Traité de Saint-Pétersbourg en 1723, la Russie annexant Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan) et des provinces de Chirvan, Gilan, Mazandaran, et Astrabad.

Conquêtes de courte durée, car, sous le règne d’Anne Ier de Russie, et avant le début de la guerre russo-turque, la Russie qui cherche à s’assurer d’un soutien régional rétrocède à l’Iran toutes les provinces conquises au cours de cette campagne, mais qui reprendront au cours du règne de Catherine II (1762-1796).

La Perse passe dans le même temps sous le joug de la dynastie Qajar (ou Kadjar), d’origines turkmènes et issues des Qizilbashs (qui avaient aidé les Safavides à accéder au trône) en reversant la dynastie des Zand. C’est Aqa Mohammad Khan (Agha Mohammad Shah), qui mènera une rébellion pour s’assurer du pouvoir et installer en 1783 la capitale à Téhéran.

En 1795, il marche vers la Géorgie dans le but de rétablir la souveraineté du royaume perse sur ce territoire chrétien (Géorgie et Arménie) au nord de l’Iran, passé sous protectorat de Catherine II de Russie depuis 1783 (par le traité de Gueorguievsk). Cette attaque servira de prétexte à la « Grande Catherine » pour mettre en marche ses armées vers le Caucase en 1796. Elle envoie un corps expéditionnaire mené par le comte Valérien Zoubov pour reprendre un Azerbaïdjan qui ne leur expose que peu de résistance (les géorgiens et les arméniens encouragent d’ailleurs les russes à leur envoyer des armées pour acquérir une plus grande indépendance sur l’Iran) et marcher contre la Perse.

Mais la même année Catherine II meurt et laisse place à Paul Ier dont les ambitions politiques sont désormais tournées vers l’Inde et ses richesses. Il faut attendre l’arrivée au pouvoir d’Alexandre Ier pour voir la Russie s’intéresser de nouveau au Caucase. Deux affrontements majeurs entre l’Empire Russe et Perse se déclenchent, modifiant l’équilibre des puissances de la région et ayant pour conséquence de parachever le déclin de la Perse.

L’équilibre des puissances russo-britanniques

La Russie souhaite obtenir un contrôle définitif sur les khanats du Caucase, leitmotiv de la première guerre russo-persane (1804 à 1813). Les enjeux pour l’Europe sont tels que les britanniques s’intéressent à leur tour à la région et cherchent à passer l’Iran sous influence. La défaite perse est une aubaine. Assurant le rôle de conseiller dans les négociations précédents la signature du traité de Golestan le 24 Octobre 1813, les anglais accroissent leurs présences dans la région. Le traité Golestan modifie profondément les frontières entre les empires Russe et Perse. La Russie s’empare de l’Azerbaïdjan historique quand l’Iran garde le contrôle de l’Arménie et du Nakhichevan[4].

Une forte rancœur émane de la Perse, trahie par les russes, anciens alliés contre l’Empire Ottoman. Ce sentiment trouve un interlocuteur idéal, les anglais qui, dans un rôle purement intéressé, influencent le Shah d’Iran et le poussent, en juillet 1826, à mener son armée sur les territoires perdus du Caucase. La deuxième guerre russo-persane (1826 – 1828) se conclut par une avancée spectaculaire des troupes russes, contraignant les perses à signer un traité de paix avec ses derniers qui s’emparent pour l’occasion d’Erevan et du Nakhichevan. Le traité de Turkmanchai (21 février 1828) établit définitivement la frontière entre les deux empires sur le fleuve Araxe (le découpage territorial qui en résulte marquera les bases de la construction des états modernes de la Géorgie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie à la chute de l’URSS).

Ces deux conflits assoient la domination russe dans le Caucase. L’Iran, de son côté, victime de la politique « du grand Jeu » entre britannique et russes, verra son influence se réduire dans toute la région. L’affrontement entre russes et anglais est un moyen in fine d’ouvrir les routes vers la Caspienne, l’Inde et la Chine. La dynastie Qajar, souvent désignée comme faisant référence au déclin de l’Iran dans le monde, se trouve en réalité prise au piège entre les convoitises russes et les intérêts britanniques en Asie mineur et au Caucase.

La position Iran – Caucase à la chute de l’URSS

Acteur malheureux du 19ème siècle, l’Iran cherche à redynamiser ses échanges économiques et s’appuie sur les conditions d’un héritage historique et culturel commun pour jouer de son influence dans la région. Il ne s’agit plus ici de conquêtes, toutes ambitions à ce sujet ont été abandonnées avec le traité d’amitié russo-iranien en 1921. L’arrivée au pouvoir de Reza Kahn marque un regain d’intérêt international pour la Caspienne, les hydrocarbures et les ressources iraniennes.

Dès 1957, une coopération transfrontalière s’instaure entre l’Iran et les pays du Caucase. La construction du barrage de Qezel-Qeshlaq sur l’Araxe et l’ouverture de deux points de passage à Jolfa et Astara parachève se désire pour l’ancien Empire Perse, d’être un acteur incontournable de la région. Enfin, la construction en 1970 du gazoduc Iran Gas Trunkline marque cette ouverture de l’Iran avec les anciens ennemis régionaux. En important du gaz iranien, la Russie peut devenir exportatrice privilégiée vers l’Europe.

Loin d’être pacifiée, la région reste très instable et les tensions qui éclatent entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 1988, déclenchent un conflit au Haut-Karabakh, portant une menace directe sur les frontières nord-iraniennes. Au sein de la population iranienne, les azéris d’Iran manifestent leur soutien à Bakou (Azerbaïdjan), mais l’Iran prend le contre-pied de ces revendications et, pour faire pression sur l’Azerbaïdjan chiite, apporte son soutien politique, diplomatique et économique à l’Arménie chrétienne. Un pari compliqué mais qui n’engage les armées iraniennes que pour protéger le barrage sur l’Araxe et s’opposer à l’invasion du Nakhitchevan par l’Arménie.

En 1992, l’Arménie, aidée par la Russie, occupe la région partant du Haut-Karabakh à la frontière iranienne ce qui provoque l’exode 800 000 azéris dont une partie se réfugie en Iran. Ce même Iran participe à l’aide humanitaire et monte des camps de réfugiés à sa frontière mais aussi en Azerbaïdjan[5].

A posteriori, il est reproché à l’Iran un manque de positionnement clair dans le conflit du Haut-Karabakh, pourtant, et à de nombreuses reprises, l’Iran a proposé d’intervenir en tant que médiateur dans le conflit. L’idée sous-jacente était de ne pas prolonger l’occupation arménienne dans le cadre d’une politique nationale de maintien des équilibres régionaux et de s’opposer à la politique pro-américaine et anti-arménienne de la Turquie.

Alors qu’en reste t-il aujourd’hui ? 

La chute de l’URSS entraîne un changement dans la géopolitique du Caucase, certes, mais la position de l’Iran reste inchangée. Autant en appelant à son droit de disposer d’une capacité nucléaire, l’Iran s’affirme à l’international comme une puissance régionale, autant en privilégiant des relations économiques dans la région qui l’entoure, l’Iran cherche à recouvrer son influence perdue et se positionner comme un partenaire privilégié des ex-États fédérés. Si la Géorgie ne dispose d’aucune frontière commune avec l’Iran, elle privilégie les échanges avec l’Iran pour ne plus être dépendante de l’ex-URSS. Il en va de même pour l’Arménie. À cela s’ajoute des relations historiques fortes et une certaine opposition à la prédominance américaine dans la région.

Les relations Iran – Azerbaïdjan sont les plus complexes. Avec près de 475 km de frontières communes, Iran et Azerbaïdjan sont logiquement les pays dont la culture est la plus proche. Et pourtant plusieurs sujets les opposent.

L’Azerbaïdjan est alliée des États-Unis avec lesquels elle entretient des relations économiques (enjeux pétroliers) et pour qui elle accorde une discrète présence militairement sur son territoire[6]. L’Azerbaïdjan est aussi un pays laïcisé après 70 ans de soviétisme, ainsi, Bakou se méfie du Chiisme prôné par Téhéra. Enfin, la position iranienne dans le conflit du Haut-Karabakh est toujours un sujet sensible, et les aspirations azériennes à l’indépendance du pays en 1991, appelant à une réunification de ce peuple réparti entre la république d’Azerbaïdjan et la région iranienne d’Azerbaïdjan (autour de Tabriz), n’ont pas été oubliées du côté de Téhéran.

Cependant, de nombreuses avancées sont notables sur les plans politiques et économiques, puisque l’Azerbaïdjan a publiquement manifesté son soutien à l’Iran pour l’obtention d’un nucléaire civil, corollaire d’un traité de non-agression mutuelle entre les deux pays et de plusieurs conventions de coopération bilatérale organisée autour des secteurs de l’énergie (gaz et pétrole) et des transports avec la finalisation d’une ligne de chemin de fer reliant Kazvin (Russie)-Astara (Azerbaïdjan)-Resht (Iran) ; ou encore l’ouverture de réunion tripartite entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Iran (dont la dernière s’est tenue le 14 mars 2014) pour convenir d’une future coopération mutuelle.

L’Iran en quête de stature régionale (voire internationale) doit présenter un univers stable nécessitant l’abandon de la carte du religieux et des provocations envers les pays occidentaux, trop souvent joué dans ses relations extérieures, pour obtenir des partenariats privilégiés avec les ex-pays fédérés. Ainsi, le 30 janvier dernier, le Président de la Banque centrale azerbaïdjanais et une délégation conduite par Ali Tayebnia, ministre de l’Économie et des Finances de la République islamique d’Iran se sont rencontrés pour discuter des systèmes bancaires et des perspectives de développement des relations entre les banques centrales des deux pays.

Le Caucase reste néanmoins une zone pour laquelle l’Iran doit persévérer économiquement. Pour ce pays en proie aux sanctions internationales (la loi d’Amato de 1996), c’est même un objectif vital à atteindre pour l’ex-Perse, et cela passe aussi par quelques questions cruciales : résoudre la défiance continue de la communauté internationale quant au développement de son nucléaire civil, apporter les mesures nécessaires à sa bienveillance régionale, développer les accords bilatéraux avec les puissances de la zone caucasienne et enfin régler les questions d’accès à la Caspienne qui pourraient, elles, déstabiliser « l’équilibre » en place.

Thomas Alves-Chaintreau

—— Notes de bas de pages ——

[1] « Petites principautés indépendantes, les khanats, règnent sur le Caucase contrôlé par les iraniens. Ces khanats, dirigés par des princes appelés khan, disposent d’une très large autonomie, même si les khans sont suzerains du Shah persan. Ces khanats sont composés de populations très diverses : géorgiens, arméniens, musulmans chiites ou sunnites. Mais, étant sous la coupe de khans chiites, les non-musulmans sont soumis à des mesures spéciales, comme un plus haut taux de taxation » – L’Iran et ses marges caucasiennes, L’Iran pour les nuls.net, 25 mai 201

[2] Recueil d’articles publiés dans l’Histoire, L’Iran, des perses à nos jours, p. 158 à 164, ed. Pluriel, 2012

[3] Ibid., p. 158 à 164

[4] L’Iran et ses marges caucasiennes, L’Iran pour les nuls.net, 25 mai 2011

[5] Bernard Hourcarde, Géopolitique de l’Iran, ed. Armand Colin, 2010

[6] Jean-Paul Burdy , Azerbaïdjan: la région d’Azerbaïdjan d’Iran (Tabriz) et la République d’Azerbaïdjan (Bakou), Questions d’Orient, Questions d’Occident

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