Le point sur l’actualité : La chute inexorable du rouble

Il ne vous aura pas échappé ces derniers jours que la Russie rencontrait quelques difficultés économiques parmi les plus graves de son histoire. La presse s’en fait écho. Nous même en faisions une annonce mercredi dernier. Le temps pour nous de faire le point sur cette information marquante de la semaine.

Depuis le début de l’année 2014, le rouble (monnaie russe) a perdu environ 40% de sa valeur.
Cette dépréciation monétaire a connu son apothéose en début de semaine avec une chute de 20% du rouble, mardi, consécutive à une chute de 14% le jour d’avant. Hier encore, la monnaie se contractait de 6% à l’ouverture des marchés financiers.

Quelles en sont les causes ?

L’année 2014 a été marquée par deux évènements majeurs. L’annexion de la Crimée par la Russie et la chute du cours du pétrole.

Leurs conséquences sont simples.

La Russie, pour ses activités militaires, a rencontré une forte opposition de la part des autorités internationales, qui pour répondre à cette offensive, ont décidé d’un ensemble de mesures économiques coercitives (gel des avoirs, réduction des importations, etc…) afin de sanctionner Moscou (retrouver les informations sur notre article dédié « Crise Ukrainienne : L’Europe peut-elle réellement sanctionner la Russie ? « ).

Mais cela n’explique pas tout.

Économiquement, Vladimir Poutine l’a reconnu lui-même, la Russie a sa part de responsabilité dans ce simili de krach monétaire. Depuis la fin des années 1990 et les déboires financiers rencontrés à la chute de l’URSS, la Russie aurait du diversifier son économique. Comme beaucoup de pays membres de l’Opep, le pays des tsars a contracté le syndrome d’une économie rentière soutenue par les royalties du pétrole.

La conclusion est maintenant bien connue mais le Président russe y croit encore. « Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans, mais elle peut se corriger avant » déclare t-il.

Est-ce que les mesures prises ces dernières jours suffiront (relève des taux directeurs de la Banque Centrale par exemple) ? N’est-il pas trop tard alors pour développer une économie diversifiée ?

Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que la Russie ne se retirera pas de Crimée, et de ce fait, n’allégera pas les sanctions des autres pays occidentaux, les accusant à cet égard de se comporter comme un ’empire voulant faire marcher au pas ses vassaux ».

Thomas Alves-Chaintreau

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