Alors que les recherches sur les lieux du crash du vol MH-17 viennent d’être suspendues mercredi 6 août 2014, le site rendu difficile d’accès par les combats entre opposants pro-russes et Ukrainiens, nous vous proposons une fouille dans les archives de l’Histoire internationale : Vol MH-17, un cas isolé ?
Au travers de ces trois petites histoires, nous vous invitons à découvrir avec nous que de telles catastrophes ont pu survenir auparavant, et ce, toujours dans des contextes diplomatiques extrêmement tendus.
2. Le Vol KAL 007 de la Korean Airlines
1983 : Vol KAL 007 de la Korean Airlines
Le 31 août 1983, un Boeing 747-230 B de la compagnie Korean Airlines quitte l’aéroport new-yorkais John-F.-Kennedy en direction de Séoul en Corée du Sud. 246 passagers prennent part à ce voyage, pour le plus grand nombre d’entre eux Coréens, 23 membres de l’équipage et le député américain de l’État de Géorgie, Larry McDonald.
Après une halte en Alaska à l’aéroport international d’Anchorage, l’avion reprend son trajet le 1er septembre à 3 heures du matin, heure locale. Il est attendu 10 heures plus tard à l’aéroport international de Gimpo.
Contraint d’infléchir sa trajectoire, l’avion est obligé de survoler l’espace aérien russe sans autorisation des autorités de régulation de l’Union Soviétique. Passant au-dessus de la presqu’île de Kamtchatka en direction de l’île de Sakhaline, le vol KAL 007 est pris en chasse par plusieurs avions de l’armée soviétique. À 18 h 26 UTC, un des chasseurs tire deux missiles en direction de l’avion civil qui, touché, décroche et tombe en imitant une spirale. Le courage de l’équipage qui tente de ralentir la chute infernale ne suffit pas, l’avion s’abîme à l’ouest de l’île de Sakhaline.
En pleine Guerre froide, suite à l’effort militaire consenti en Afghanistan, les relations de l’URSS avec les pays occidentaux sont extrêmement tendues. Plusieurs théories s’affronteront concernant le sort des otages, ont-ils survécu? Ont-ils été envoyé dans des camps de travaux forcés et les enfants placés en orphelinat ?
Autant de questions restées sans réponse, mais toutes tendent vers la même conclusion, aucune trace de survivants ne sera établie.
Beaucoup ont pensé que cette attaque déguisait en réalité un attentat visant Larry McDonald pour ses prises de position anticommunistes, mais aussi pour ses affirmations répétées sur l’existence d’une connivence du gouvernement américain, de l’ONU et de la CIA avec l’URSS en vue de créer un nouvel ordre mondial. Sa théorie soutenait que les puissances dirigeantes et élitistes des États-Unis auraient favorisé le transfert de recherches technologiques en Russie dans le but de créer un gouvernement mondial socialiste.
Conséquences diplomatiques et politiques, une allocution restée célèbre du Président américain Ronald Reagan appellera l’Union Soviétique à reconnaître leur « crime contre l’humanité », dans un « acte de barbarie ». Il sera repris par la presse américaine, qui, à l’époque, expliquera que cet acte fera foi de véritable déclaration de guerre en pleine crise des euromissiles.
Pour approfondir le sujet :
[twitter-follow screen_name=’laNouvelleC’ show_count=’yes’]