Il y a des fous dans nos rues. Des bêtes, et des êtres déchus de leurs droits d’Humanité, mais qui tuent au nom d’une chimère que personne ne reconnaît.
Une création coupable qui ne ressemble en aucun point à leurs idoles. Leur dieu est démon, leurs démons les ont emportés, mais avec eux nos Innocents qui s’étendent sur les pavés.
Cette nuit, des enfants de la France ont jonché Paris. Des victimes d’une mascarade, martyres de la liberté, qui se sont effondrés pour un paradis illusoire.
Pour autant, hier l’intention était de trop. Le premier mort était de trop. Ce vendredi 13 novembre était de trop.
Car cette nuit, ce sont des fous qui ont descendu les rues de Paris.
(*) Citation complète : « La question du sort de l’espèce humaine me semble se poser ainsi : le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d’agression et d’autodestruction ? Les hommes d’aujourd’hui ont poussé si loin la maîtrise des forces de la nature qu’avec leur aide il leur est devenu facile de s’exterminer mutuellement jusqu’au dernier » – Malaise dans la civilisation, Sigmund Freud, éd. Presses universitaires de France, 1971, p. 107