La réconciliation coréenne : entre fantasme et réalité

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Source : Pixabay – Geralt

Objet de convoitise de longue date, la Corée est finalement annexée en 1910 par le Japon. Celui-ci élimina pour parvenir à ses fins la concurrence de la Chine et de la Russie. Les Coréens se trouvèrent alors sous la domination nippone, ce qui se manifesta par exemple par l’obligation de parler japonais. La libération de la Corée survient suite à la défaite japonaise lors de la Seconde guerre mondiale face aux États-Unis et à ses alliés. La Corée se trouve dès lors divisée au niveau du 38ème parallèle en deux zones d’occupation, l’une soviétique et l’autre américaine. Cette division est entérinée par le traité d’armistice, signé le 27 juillet 1953, qui vient mettre fin à la guerre de Corée. Cette dernière opposa la République de Corée (Corée du Sud) soutenue par les Nations Unies et les États-Unis à la République démocratique populaire de Corée (Corée du Nord) soutenue par l’URSS et la Chine. Le traité d’armistice institua une zone démilitarisée, la DMZ. La Corée du Sud et du Nord durent alors retirer leurs forces armées de deux kilomètres par rapport à la ligne de front qu’est le 38ème parallèle. Cependant, il convient de préciser que ce traité n’est pas un traité de paix ce qui signifie que les deux Corée sont toujours en situation de guerre[1]. La déclaration de fin de guerre vient seulement d’être actée. À compter de 1953, les deux pays connaissent des trajectoires diamétralement opposées. Deux systèmes se sont développés que tout oppose d’un point de vue idéologique et économique notamment.

La Corée du Sud se développe progressivement au niveau économique et cherche à affirmer sa présence sur la scène internationale à travers notamment la tenue des Jeux olympiques à Séoul en 1988. Cet événement marque véritablement la volonté d’ouverture internationale de la Corée du Sud. À côté de cela, le pays a connu depuis un développement économique important dans la deuxième partie du XXème siècle au point d’être considéré comme l’un des quatre « dragons asiatiques » avec Taiwan, Hong Kong et Singapour. Par « dragon asiatique », on entend des États qui ont connu une forte connaissance industrielle. Aujourd’hui, la Corée du Sud, dont la population est estimée à 50,6 millions de personnes[2], s’est affirmée comme l’un des principaux soft power dans le monde. Le concept de « soft power » fut développé par un théoricien américain des relations internationales, Joseph Nye. Il renvoie à la capacité d’attraction d’un État autre que par des moyens coercitifs.

Le développement de ce soft power ne correspond pas à un prolongement du hard power mais à une alternative. Le soft power sud-coréen s’appuie sur la grande attractivité du modèle coréen en matière de démocratisation, de développement économique et d’expansion culturelle[3].

Alors que la Corée du Sud a cherché à renforcer son modèle économique et à accroître progressivement son influence sur la scène internationale, la Corée du Nord a entamé rapidement une course à l’armement militaire alors que les conditions de vie de la population civile demeuraient très précaires. Elle vit en quasi-autarcie et applique la doctrine du « juche », l’idéologie officielle du régime, qui renvoie notamment au principe d’autosuffisance économique[4]. Les exportations demeurent ainsi très faibles. Le pays a vu trois leaders d’une même famille se succéder depuis 1945 : Kim Il-Sung (fondateur et premier dirigeant de la Corée du Nord), Kim Jung-Il et Kim Jung-Un. Cela fait de la Corée du Nord un régime dynastique communiste. Le pays se fait connaître au niveau international en multipliant les provocations et les attaques contre son voisin sud-coréen. La chute de l’U.R.S.S. marqua un véritable coup dur pour le régime nord-coréen puisqu’il perdit dès lors l’un de ses principaux soutiens financiers. Pour continuer de subsister sur la scène internationale, la Corée du Nord utilise la carte de la dissuasion nucléaire. Les crises se sont multipliées au niveau international quant à cette question du nucléaire nord-coréen. Devant son voisin sud-coréen et son allié américain, le régime nord-coréen n’hésite pas à s’appuyer sur cette dissuasion nucléaire.

Alors que les différences sont profondes entre la Corée du Sud et la Corée du Sud, la question d’une réconciliation entre les deux Corée est posée depuis de nombreuses années. Des réunions de familles séparées par la guerre de Corée ont été organisées et des échanges économiques, culturels existent notamment. Néanmoins, les relations entre les deux pays rencontrent encore de nombreuses difficultés.

À travers de notre étude, nous chercherons à savoir si la séquence diplomatique actuelle marque le début d’un véritable dégel entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.

Pour y répondre, nous procéderons par trois mouvements successifs. Tout d’abord, nous verrons qu’un rapprochement est recherché par les deux Corée, puis nous examinerons les points d’opposition existant à ce rapprochement et à toute réunification. Enfin, il conviendra de s’intéresser au contexte international de la réconciliation.

Les recherches d’un rapprochement entre les deux Corée

  • Le début et le développement d’un dialogue intercoréen

Malgré quelques prémices, le dialogue intercoréen a été théorisé et n’existe véritablement que depuis 1997 et l’arrivée au pouvoir en Corée du Sud du président Kim Dae Jung. Sous son impulsion, le pays entame son redressement après la crise économique de 1997 et entame une politique d’ouverture avec la Corée du Nord afin notamment d’éviter que cette dernière ne s’effondre économiquement. On parle à ce sujet de « sunshine policy », c’est-à-dire une « politique de paix et de prospérité[5] ». Kim Dae Jung, dont l’œuvre a été reconnue au niveau international (il se voit notamment attribuer le prix Nobel de la paix en 2000[6]), établit des préalables quant à une possible réunification des deux Corée. Des politiques de réconciliation doivent notamment être mises en place entre les deux pays, un contrôle des armements doit être opéré (est visé ici en particulier la dénucléarisation de la Corée du Nord). Cette volonté d’ouverture, de rapprochement amorcé par la Corée du Sud se développe encore davantage avec la tenue en juin 2000 du premier sommet intercoréen à Pyongyang, la capitale nord-coréenne. Il réunit pour la première fois depuis le traité d’armistice de 1953 des dirigeants sud et nord-coréens. En proie notamment à des difficultés économiques, la Corée du Nord accepta de renouer le dialogue afin de développer ses liens avec son voisin sud-coréen et la communauté internationale. Au terme de ce sommet, les deux parties s’accordent pour travailler sur une paix éventuelle, qui est une condition nécessaire avant une éventuelle réunification. Une aide financière est accordée par la Corée du Sud. Dans le même temps, des accords sont établis afin que des familles, séparées par la guerre, puissent se réunir[7]. Dès lors, des familles peuvent se réunir le temps de quelques jours. Bien que rares, ces réunions sont toujours d’actualité. Ainsi, en octobre 2015, 400 sud-coréens se sont rendus en Corée du Nord[8]. À la suite de ce sommet, des manifestations symboliques de rapprochement ont eu lieu entre les deux pays. Dans ce sens, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sydney en 2000, ils ont défilé sous le même drapeau : une basketteuse du Sud et un judoka du Nord. La volonté de rapprochement se manifestait alors nettement[9].

En 2004 se tient un sommet à Pékin qui réunit six Etats, à savoir la Chine, la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et la Russie. Ce sommet est consacré à la question nucléaire en Corée et au terme de celui-ci un accord a été signé. Cet accord a d’ailleurs été salué par les Nations Unies, qui soulignent à travers une déclaration du 2 mars 2004 que « ces pourparlers ont marqué un progrès notable vers l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la péninsule coréenne et ont ouvert la voie au lancement et la poursuite de véritables négociations, en vue d’adopter une approche globale en faveur d’une paix durable dans la région[10]. »

En 2007, un nouveau sommet se déroule entre les dirigeants sud et nord-coréens. La Corée du Sud est alors représentée par Roh Moo-Hyun, qui s’inscrit dans la lignée de la politique de « sunshine policy » prônée par son prédécesseur Kim Dae Jung. Au terme de ce sommet, il est prévu notamment que des négociations doivent se tenir entre les deux Corée, les États-Unis et la Chine, dans l’optique d’établir une situation de paix permanente, de renouveler les sommets bilatéraux et d’établir plus de mesures de confiance au plan militaire, de dénucléariser la Corée du Nord. La Déclaration commune signée le 4 octobre 2007, à Pyongyang, prévoit des négociations associant trois ou quatre pays (les deux Corée, les États-Unis et la Chine), en vue « d’instaurer un système de paix permanent », l’engagement à démanteler les installations nucléaires nord-coréennes, le renouvellement des sommets bilatéraux et des mesures de confiance sur le plan militaire[11]. Ce sommet est aussi dédié à la coopération économique qui est un aspect important dans le cadre du rapprochement entre les deux Corée.

Un spectaculaire rapprochement entre les deux Corée a été opéré ces derniers mois au travers tout d’abord des Jeux olympiques d’hiver 2018 qui se sont tenus en Corée du Sud. L’image a fait le tour du monde. Les sportifs de la Corée du Nord et de la Corée du Sud ont défilé ensemble lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, baptisés les « Jeux de la paix ». Les deux délégations étaient groupées derrière le drapeau de l’unification coréenne. Les Jeux Olympiques avaient débuté par un autre symbole : la poignée de main entre la sœur de Kim Jung-Un, Kim Yo-Jong, et le président sud-coréen, Moon Jae-In, qui prône ouvertement un rapprochement avec la Corée du Nord.

Le rapprochement entre les deux Corées s’est également traduit dernièrement par la tenue d’un sommet intercoréen a la fin du mois d’avril. Le sommet du 27 avril a fait date dans l’histoire de la péninsule. Les dirigeants des deux Corées ont multiplié les symboles afin de marquer le réchauffement des relations entre les deux pays. Kim Jong-Un et Moon Jae-In se sont retrouvés sur la ligne de démarcation militaire, qui tient lieu de frontière entre les deux pays. Apres une longue poignée de mains, le président Moon Jae-In, a invité Kim Jong-Un à franchir la ligne de démarcation. Aucun dirigeant nord-coréen n’avait foulé le sol sud-coréen depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. Sans que cela ne soit prévu, Kim Jong-Un, a ensuite prié son hôte de franchir lui aussi la frontière. Au terme du sommet, les deux dirigeants ont signé la Déclaration de Panmunjom[12], actant l’objectif commun de dénucléariser la péninsule.

  • La coopération économique entre les deux Corée

La Corée du Sud est le deuxième partenaire économique de la Corée du Nord après la Chine. 22,4% des échanges nord-coréens se font avec la Corée du Sud. Le volume des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud s’est fortement renforcé en quadruplant entre 2000 et 2008. Le volume des échanges a atteint 1,8 milliard de dollars en 2008. En 2012, il était estimé à 1, 97 milliards de dollars[13].

La coopération en matière économique se matérialise notamment à travers le mont Kumgang qui est sacré pour les Coréens et le parc industriel de Kaesong. Entre 1998 et 2007, près de deux millions de personnes ont visité la zone touristique du Mont Kumgang dans l’est de la Corée du Nord. Ce projet de zone touristique fut lancé conjointement en 1998 par le groupe sud-coréen Hyundai et l’agence du tourisme nord-coréenne. Le nombre de visiteurs fut croissant. Même s’il était impossible de sortir des itinéraires établis, les touristes sud-coréens pouvaient ainsi avoir un aperçu de la Corée du Nord et participaient à son activité économique en se rendant dans les hôtels, les restaurants et les boutiques. Quant au complexe industriel de Kaesang, sa construction démarra en 2003 à l’extrémité orientale de la zone démilitarisée. Il fut inauguré en 2005. Plus d’une centaine d’entreprises sud-coréennes y emploient des milliers de travailleurs nord-coréens. Les travailleurs sont essentiellement de jeunes ouvrières[14].

Tandis que le régime nord-coréen cherche notamment à faire face à d’importantes difficultés économiques, la Corée du Sud ne souhaite pas voir son voisin nord-coréen s’enfoncer davantage dans la pauvreté dans l’hypothèse d’une réunification.

Les obstacles au rapprochement

  • Le défaut de fiabilité du régime nord-coréen

La Corée du Nord mène avec son voisin sud-coréen une politique faite de contradictions. Elle ne tient pas une ligne stable, ce qui pose problème dans le cadre d’un établissement de la paix et d’une réunification. Des rapprochements s’étaient opérés de manière temporaire (même avant 1997), mais sont suivis de retour en arrière.

Cependant, les années 1980 sont marquées par une nouvelle détérioration des rapports entre les deux pays, marqués par des attentats nord-coréens (en 1983 contre le président sud-coréen, en 1987 contre un avion de la compagnie Korean Air) ce qui incita notamment les États-Unis à inscrire Pyongyang sur la liste des régimes appuyant le terrorisme[15]. La question du nucléaire pose également un problème quant à l’instauration de la paix, préalable à la réunification.

  • La question de la dénucléarisation de la Corée du Nord

Dès 1985, la Corée du Nord est soupçonnée de développer un programme nucléaire militaire. On soupçonne ainsi l’existence à Yongbyon d’installations visant à fabriquer la bombe atomique[16]. La Corée du Nord alterne avancée et recul sur la question. Alors que la Corée du Nord avait signé à l’origine le T.N.P., elle le quitte en janvier 2003 et demeure le seul pays à s’être retiré de ce traité international signé en 1968 qui avait pour but de réduire le risque représenté par l’arme nucléaire. Cependant, le 19 septembre 2005, à la suite de négociations multilatérales, elle s’engage à abandonner son programme nucléaire militaire au cas où elle pourrait utiliser le nucléaire à des fins civiles et à rejoindre le T.N.P[17].

Mais le lendemain, elle revient sur ses positions en demandant comme condition préalable à la fin de son programme nucléaire militaire la livraison de réacteur à eau légère. Le 15 juillet 2007, elle annonce fermer les installations de Yongbyon, première étape quant à une dénucléarisation. Le 26 août 2009, elle suspend sa dénucléarisation au prétexte qu’elle fait toujours partie de la liste des pays soutenant le terrorisme établi par les États-Unis. Elle annonce la même année avoir repris le traitement de recombustion nucléaire[18]. Par la suite, la Corée du Nord multiplie les provocations sur cette question du nucléaire. Le 6 janvier 2017, elle annonce avoir réussi le premier test de sa bombe à hydrogène ce qui constituerait le quatrième test nucléaire mené depuis 2006[19].  Les spécialistes ne sont toutefois pas pleinement convaincus qu’il s’agisse bien d’une bombe à hydrogène. Le 9 septembre, le régime de Pyongyang a mené un cinquième essai nucléaire[20].

La Corée du Nord a poursuivi ses tirs de missiles en 2017 et a procédé à un sixième essai nucléaire le 3 septembre de la même année[21]. Une semaine avant la rencontre du 27 avril, la Corée du Nord a annoncé suspendre ses essais balistiques et nucléaires. Ce n’est pas encore un démantèlement du programme, mais c’est un premier geste. Le processus de dénucléarisation de la Corée du Nord, évoqué publiquement par Kim Jong-Un lors du sommet du 27 avril, va être extrêmement long. La Corée du Nord pense très certainement à des garanties de sécurité pour dénucléariser.

Le contexte international d’une éventuelle réconciliation

  • Le contexte régional : Chine et Japon

La Chine entretient des rapports privilégiés avec la Corée du Nord, étant notamment son principal partenaire économique, mais également avec la Corée du Sud. La stratégie chinoise dans la péninsule coréenne a dégagé plusieurs tendances : la dénucléarisation de la Corée du Nord (la Chine est très engagée sur cette question comme l’atteste par exemple le Sommet de Pékin de 2004), le maintien de la relation traditionnelle et des liens économiques avec la Corée du Nord, et la coopération économique avec la Corée du Sud, puissance émergente en Asie. Dans le cadre de la question du nucléaire nord-coréen, la Chine est grandement impliquée, car elle craint que si la Corée du Nord possède de manière définitive l’arme nucléaire, cela entraîne un effet domino et une course à l’armement nucléaire en Asie du Nord-est avec la Corée du Sud, le Japon et aussi Taiwan[22]. Elle se montre très soucieuse des répercussions que cela pourrait avoir à Taiwan, dans un contexte marqué par de nombreuses tensions.

Les autorités chinoises cherchaient plutôt à maintenir un statu quo en Corée. Elles préféraient une péninsule coréenne divisée, mais stable, pacifique plutôt qu’une péninsule unifiée qui entraînerait une nouvelle donne géopolitique dans la région[23]. À n’en pas douter, la Chine ne souhaite pas qu’une réunification se fasse sous l’égide américaine, ce qui pourrait avoir pour conséquence la présence de troupes américaines à ses frontières.

Xi Jinping et Kim Jong-Un se sont rencontrés à la surprise générale fin mars. Au cours de cette visite, le dirigeant nord-coréen s’est prononcé en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. C’était le premier déplacement officiel à l’étranger du président nord-coréen. Par ailleurs, la Chine a tenu à féliciter les deux dirigeants coréens après la rencontre historique du 27 avril.

Le Japon, qui se montre très prudent envers le régime nord-coréen, souhaite plutôt un statu quo en Corée. En effet, une réconciliation avec une possible réunification de la péninsule coréenne pourrait à terme en faire un concurrent de taille dans la région au niveau économique. Tout comme la Chine, le Japon sera particulièrement attentif à un éventuel processus de dénucléarisation de la péninsule.

  • La position américaine

Alors que la politique étrangère américaine tendait à se désintéresser des questions européennes, les États-Unis se sont concentrés davantage sur l’Asie pacifique sous la présidence Obama. On parle à cet effet de la stratégie du pivot. L’Asie pacifique était au cœur de la politique étrangère américaine et reste importante même si d’autres préoccupations sont aussi apparues ces dernières années (crises en Irak, en Syrie…). Les États-Unis y ont plusieurs alliés comme le Japon et la Corée du Sud et tiennent a la préservation de leur leadership.

La séquence diplomatique dure menée par le président américain Donald Trump a contribué avec une situation économique interne difficile à un assouplissement du régime nord-coréen.

La rencontre historique entre Moon Jae-In et Kim Jong-Un suscite un certain espoir. Ont été posées la dénucléarisation et la pacification de la péninsule coréenne. Cette rencontre est venue concrétiser la détente sur la péninsule coréenne après une année marquée notamment par les tirs de missiles nord-coréens. Ces derniers mois laissent penser à un apaisement de la situation alors que se profile la rencontre entre Kim Jong-Un et Donald Trump. Cependant, il convient de rester extrêmement prudent. Des tentatives de rapprochement entre les deux Corées ont été opérées entre 2000 et 2007 et se sont soldées par des échecs. Au cours du sommet du 27 avril, l’annonce a été faite que le président sud-coréen se rendrait l’automne prochain à Pyongyang pour un nouveau sommet intercoréen, le quatrième depuis la fin de la guerre. La signature d’un traité de paix entre les deux pays y est envisageable.

Luc Duval

— Notes de bas de page —

[1] Justine Guichard, « La frontière inter-coréenne, par-delà la guerre froide »CERISCOPE Frontières, 2011

[2] Présentation de la République de Corée, Ministère des Affaires étrangères

[3] Éric Bidet,  « La construction du « soft power » : l’exemple de la Corée du Sud »CERISCOPE Puissance, 2013

[4] Sommet inter-coréen 2018, KBS Wolrd Radio

[5] Présentation de la République de Corée, Ministère des Affaires étrangères

[6] Clarisse Vernhes, Kim Dae-Jung prix Nobel de la paix, RFI archives, 13 octobre 2000

[7] Tenue d’une rencontre historique entre les chefs d’État des deux Corées, 13 juin 2000

[8] Corée du Nord : rarissime réunion de familles séparées par la guerre, Le Point.fr, 20 octobre 2015

[9] Clarisse Vernhes, Kim Dae-Jung prix Nobel de la paix, RFI archives, 13 octobre 2000

[10] Le Secrétaire général se félicite des progrès accomplis par les parties au processus de Beijing en vue de dénucléariser la péninsule coréenne, Nations-unis.org, 2 mars 2004

[11] Présentation de la République de Corée, Ministère des Affaires étrangères

[12] Ce que contient la déclaration de Panmunjom, signée par les dirigeants nord et sud-coréens, Le Monde.fr, 27 avril 2018

[13] Présentation de la République de Corée, Ministère des Affaires étrangères

[14] Leonid Petrov, « Les enjeux politiques de la coopération économique entre les deux Corée »

[15] Justine Guichard, Op.cit.

[16] La question de l’arme nucléaire nord-coréenne, Universalys

[17] La crise nucléaire en Corée du Nord (1989-2013), L’Express.fr, 12 février 2013

[18] Ibid

[19] Enora Ollivier, Essai nucléaire en Corée du Nord : qu’est-ce qu’une bombe H ?, Le Monde.fr, 6 janvier 2016

[20] La Corée du Nord a mené son 5e essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, Le Figaro.fr, 9 septembre 2016

[21] L’essai nucléaire nord-coréen met la planète en émoi, RFI, 3 septembre 2017

[22] Sébastien Colin, « Péninsule et incertitudes coréennes : quels enjeux géopolitiques pour la Chine ? »

[23] Sébastien Colin, ibid.

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