États-Unis : Les candidats à l’élection présidentielle

Source : French.china.org
Source : French.china.org

Le 8 novembre 2016, soit dans un peu plus d’un an et 3 mois, se dérouleront les 58èmes élections présidentielles des États-Unis d’Amérique. Déjà, elles passionnent, intriguent et fascinent les américains et nos commentateurs outre-Atlantique qui analysent les discours des candidats comme des stratégies politiques toutes droit sorties des meilleurs épisodes de la série House of Cards.

Avant toute chose, et pour élire le 45ème président des États-Unis, les électeurs américains devront attendre les résultats des primaires Républicaines et Démocrates qui désigneront, les deux prétendants majeurs à la succession de Barack Obama.

Car rappelons-le, s’il n’est besoin ; l’actuel président américain ne pourra se présenter à ses élections pour un troisième mandat (après ceux de 2008 et 2012), en accord avec le 22ème amendement de la Constitution des États-Unis [1].

Quelques précisions préliminaires

L’élection à la présidence américaine est réglementée par l’article II section première de la Constitution. Il stipule que les citoyens américains se portant candidat à cette élection doivent être américain de naissance, être âgé à minima de 35 ans et avoir résidé sur le sol américain dans les 14 dernières années.

À noter : Le(a) futur(e) dirigeant(e) élu(e) prendra ses fonctions le 20 janvier 2017, lors de l’Inauguration Day.

Source : Uniterre.com
Source : Uniterre.com

Les candidats aux primaires [2]

REPUBLICAINS DEMOCRATES LIBERTARIEN INDEPENDANTS
Jeb Bush Lincoln Chafee Gary Johnson Michael Bloomberg
Dr. Ben Carson Hillary Clinton Jesse Ventura
Ted Cruz Martin O’Malley
Carly Fiorina Bernie Sanders
Lindsay Graham
Mike Huckabee
Bobby Jindal
George Pataki
Rand Paul
Rick Perry
Marco Rubio
Rick Santorum
Donald Trump
Scott Walker
    • Républicains

Jeb Bush ()

Source : Medias-presse.info
Source : Medias-presse.info

Né le 11 février 1953 à Midland au Texas, Jeb Bush est le candidat que tous les commentateurs attendent au tournant. Second fils du Président George H. W. Bush, frère cadet du Président George W. Bush, Jeb Bush n’est pour autant pas un homme politique ayant grandi dans l’ombre de ses aînés. Républicain lui aussi, il s’est d’abords exercé, en 1980, au cours de la campagne électorale de son père à la présidence, avant de s’illustrer en Floride où, battu dans un premier temps par le gouverneur démocrate sortant Lawton Chiles, il occupera les fonctions de 43ème gouverneur de l’État durant deux mandats successifs.

Conservateur ouvert sur le monde, il se marie à une mexicaine, Columba Garnica Gallo, qu’il rencontre lors d’un séjour à León, 6e plus grande ville du pays située dans l’État mexicain du Guanajuato. Plus modéré que son frère, il s’est notamment opposé à lui, lorsque, gouverneur du Texas, George W. Bush souhaitait forer les côtés de Floride pour en extraire les ressources pétrolières.

Finalement, l’appartenance au clan Bush est à la fois une force et une faiblesse pour ce « centriste » de la droite républicaine qui veut en finir avec la politique de fiscalité instaurée par Barack Obama. N’hésitant pas à attaquer la candidature d’Hillary Clinton qui s’inscrit selon lui, dans la continuité du président actuel, et dont le programme électoral reste le « même agenda sous un autre nom ».

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Dr. Ben Carson ()

Dr. Ben Carson (Compte Twitter officiel)
Dr. Ben Carson (Compte Twitter officiel)

Né le 18 septembre 1951 à Detroit, il est, avec Rand Paul, le second médecin engagé dans ces primaires pour la présidence américaine. Neurochirurgien de formation, à la tête de l’unité de chirurgie neuropédiatrique du prestigieux Johns Hopkins Children’s Center de Baltimore, le Dr. Carson est la personnification même de la réussite américaine. Diplômé en psychologie de l’Université de Yale, docteur de l’Université de médecine du Michigan, professeur de neurochirurgie, d’oncologie, de chirurgie plastique et de pédiatrie, le Dr. Ben Carson est notamment célèbre pour avoir, en 1987, réussi à séparer deux jumeaux siamois reliés par la tête.

Ses positions ultra-conservatrices en font notamment un des pourfendeurs de la politique du Président Obama. Qualifiant la réforme de l’Obamacare comme étant la « pire chose qui soit arrivée à ce pays depuis l’esclavage », le Dr. Carson s’est ouvert le champ médiatique en s’opposant corps et âme à l’homosexualité, en quoi il voit les mêmes dangers que la pédophilie.

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Ted Cruz (@SenTedCruz)

Ted Cruz, portrait officiel
Portrait officiel

Né le 22 décembre 1970 à Calgary (Canada), Rafael Edward Ted Cruz, dit Ted Cruz, est sénateur de l’État du Texas depuis 2013. Âgé de 44 ans, il est le premier candidat au primaire républicaine à s’être déclaré. On le sait pro-évangéliste et partisan de mesures chocs. Ultra conservateur et figure du Tea Party, Ted Cruz souhaite mettre fin à la politique de l’impôt et réformer le système d’immigration américain. Il est aussi fervent défenseur du second amendement de la constitution américaine, qui garantit à tout citoyen américain le droit de port d’arme. En matière de politique étrangère, le sénateur du Texas s’est ouvertement positionner contre l’accord du nucléaire iranien et défend une politique de soutien envers Israël.

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Carly Fiorina (@CarlyFiorina)

AP Photo/The Tampa Bay Times, Octavio Jones
AP Photo/The Tampa Bay Times, Octavio Jones

Carly Fiorina, de son vrai nom Cara Carleton Sneed Fiorina, est une femme d’affaires née le 6 septembre 1954 à Austin, dans l’État du Texas. Après des études d’histoire médiévale et de philosophie à l’Université de Stanford, elle travaille successivement  chez AT&T, Western Electric et Bell Labs, toutes filiales du groupe Lucent technologies, puis rejoint Hewlett-Packard en 1999. Limogée en 2005 par le conseil d’administration à son poste de PDG, elle devient conseillère de John McCain, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine de 2008.

Opposée à l’avortement, sauf dans les cas médicaux ou les agressions sexuelles, mais favorable aux droits pour les couples homosexuels, Carly Fiorina fait figure de personnage modéré au sein du parti républicain. L’inexpérience politique de celle qui fut nommée femme la plus puissante des entreprises américaines par le magazine Fortune en 1998, ne la place pas dans une posture favorite aux primaires de son parti.

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Lindsay Graham (@LindseyGrahamSC)

Source : Absoluterights.com
Source : Absoluterights.com

Lindsay Graham est né le 9 juillet 1955 en Caroline du Sud à Central. C’est d’ailleurs dans cette ville que le sénateur s’est déclaré candidat à l’investiture républicaine. Ce juriste de formation, enseignant notamment le droit aux soldats durant la Guerre du Golfe, est d’abord élu à la Chambre des représentants de Caroline du Sud en 1992, avant d’intégrer la Chambre des représentants des États-Unis deux ans plus tard. Ces premiers faits d’armes remontent à 1998, lorsqu’il participe à la commission judiciaire parlementaire relative au Monicagate et la procédure d’impeachment contre le président Bill Clinton. Mais c’est surtout sa politique dite des « compromis » qui le caractérise le plus. Représentant du Sénat dans l’État de Caroline du Sud depuis 2003, réélu deux fois à ce poste, Lindsay Graham est souvent très critique avec les membres du Tea Party et n’hésite pas à prendre le contre-pied du consensus républicain, notamment lors des nominations de Sonia Sotomayor et d’Elena Kagan à la cour suprême américaine.

Ancien membre de la commission sénatoriale des affaires étrangères et dissident du parti républicain sur les questions d’immigration, le sénateur de Caroline du Sud promet de renforcer la présence des États-Unis dans le monde pour en assurer la sécurité.

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Mike Huckabee (@GovMikeHuckabee)

Source : Shark-tank.com
Source : Shark-tank.com

Né le 24 août 1955, Mike Huckabee est un ancien pasteur reconverti en politique. Gouverneur de l’Arkansas entre 1996 et 2007, il a notamment été candidat à la primaire républicaine en 2008.

Diplômé en communication, il entre au séminaire baptiste du Sud-Ouest du Texas avant de devenir pasteur de la Immanuel Baptist Church à Pine Bluff. Devenu célèbre après avoir lancé une télévision chrétienne dans laquelle il présente chaque dimanche un talk show, il est élu en 1993 au poste lieutenant-gouverneur de l’Arkansas avant de terminer le mandat de son prédécesseur impliqué dans le scandale financier.

Très critiqué par ses électeurs pour avoir gracié Maurice Clemmons, condamné à 100 ans de réclusion et coupable à sa sortie du meurtre de 4 policiers, Mike Huckabee est avant tout un homme de l’Église lancé dans une carrière politique.

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Bobby Jindal (@BobbyJindal)

Source : Biography.com
Source : Biography.com

Né le 10 juin 1971, Piyush Bobby Jindal, dit Bobby Jindal est le gouverneur de l’État de Louisiane, mais bien plus que ça, il est le candidat, par excellence, issu de l’immigration. D’origines indo-américaines, cet ancien hindouiste reconverti au catholicisme, diplômé en biologie de l’université de Brown et en politique de l’université d’Oxford, aime à marquer l’histoire politique américaine : déjà le plus jeune président d’université de Louisiane après avoir occupé le poste de secrétaire du département de la Santé et des Hôpitaux de l’État de Louisiane, Bobby Jindal est le premier indo-américain à siéger au Congrès, second à avoir été élu à la Chambre des représentants pour le 1er district de Louisiane et surtout premier à diriger un État.

Mis en échec en 2003 au second tour par la démocrate Kathleen Blanco, Bobby Jindal est élu en 2007 au poste de gouverneur de Louisiane. S’il évite la gestion du dossier Katrina à son arrivée, la crise budgétaire et les chutes du cours de baril de pétrole ne l’épargnent pas. Réélu à ce même poste en 2011, les électeurs ne devraient pourtant pas plébisciter sa candidature ; en cause, une politique économique catastrophique en Louisiane avec près d’1,6 milliards de dollars de dettes.

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George Pataki (@GovernorPataki)

Portrait officiel
Portrait officiel

Né le 24 juin 1945 à Peekskil dans l’État de New-York, d’origines austro-hongroises, George E. Pataki est le candidat dont le parcours universitaire inspire un certain respect. Diplômé de Yale en 1967 et de l’école de droit de Columbia en 1970, George Pataki devient à 36 ans maire de sa ville natale, avant de rentrer à l’Assemblée de l’État de New York en 1985 puis au Sénat dudit État. En 1994, il se présente à l’élection fédérale de son État et bat le gouverneur démocrate sortant, Mario Cuomo. Celui qui effectuera 3 mandats successifs au poste de gouverneur est considéré comme LE centriste du parti républicain. Favorable à l’avortement et au mariage homosexuel, ses positions sur les questions sociales ont très certainement été modelées par l’État à majorité démocrate qu’il a dirigé jusqu’en 2006.

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Rand Paul ()

Photo by Alex Wong/Getty Images
Photo by Alex Wong/Getty Images

Candidat à l’investiture républicaine et représentant du courant libertarien, Rand Paul est né à Pittsburgh le 7 janvier 1963 dans l’État de Pennsylvanie. Fils du libertarien Ron Paul (trois fois candidat à l’élection présidentielle) se définissant lui-même comme « conservateur libertaire », cet ophtalmologue de profession, est, à 52 ans, fervent défenseur de la règle d’or budgétaire, partisan des libertés civiles et farouche opposant à la politique du Président sortant. Prônant le non-interventionnisme étatique, il dénonce de surcroît les plans de sauvetage bancaire, l’Obamacare, et plus récemment le programme de surveillance de la NSA, se prononce pour la légalisation du cannabis à usage thérapeutique et, dans une certaine mesure, contre la législation de l’État fédéral sur le mariage gay et le droit à l’avortement.

Néanmoins, Rand est, sur beaucoup de points, moins catégorique que son père. Une aubaine pour ses adversaires qui n’hésitent pas à le railler et à remettre en question ses idéaux non-interventionnistes notamment sur les questions internationales lorsqu’il s’oppose ouvertement à l’invasion de l’Irak et critique la politique d’Obama et d’Hillary Clinton qu’il nomme de « va-t-en guerre », mais souhaite une augmentation du budget du Pentagone en prévision d’une nouvelle intervention en Irak et en Syrie contre l’État islamique ; ou encore lorsqu’il demande, dans un premier temps, de cesser la politique d’assistance envers Israël, avant de faire marche arrière et devenir favorable à un soutien accru de l’État juif.

Dans tous les cas, il reste une des personnalités les plus médiatiques, dont les prises de parole sont les plus écoutées et décortiquées par les commentateurs ; symbole de positions de plus en plus influentes sur les électeurs américains.

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Rick Perry (@GovernorPerry)

AP Photo/Eric Gay, File
AP Photo/Eric Gay, File

Né le 4 mars 1950 à Paint Creek, Rick Perry est en quelque sorte le candidat séduisant de ces élections. Présent à l’investiture démocrate de 2012, le récent ex-gouverneur du Texas n’avait pas été épargné par les « gaffes retentissantes » qui l’obligèrent à se retirer de la course à la présidence. Ancien lieutenant de George W. Bush, à qui il succède au poste de gouverneur, Rick Perry est un modéré parmi les républicains. Ayant entrepris de réformer l’assurance maladie et la politique éducative au Texas, il se heurte souvent aux membres du parti les plus puritains, mais son bilan parle pour lui. Après 3 mandats successifs, il laisse dans les mains de Gregory Abbott, un État du Texas sur lequel de nombreuses entreprises américaines se sont réinstallées, créant massivement des emplois (bien que souvent précaires) grâce notamment à de nombreuses réductions d’impôts et à la baisse de certaines taxes sur les sociétés.

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Marco Rubio (@marcorubio)

Marco Rubio - Portrait officiel
Portrait officiel

Né le 28 mai 1971 à Miam, Marco Rubio est sénateur de l’État de Floride depuis novembre 2010. Fils d’immigré cubain marqué par les discours de Ted Kennedy et la personnalité de Ronald Reagan, il se lance en politique à l’âge de 26 ans. Élu à la Chambre de Floride en 2000, où il siègera durant 8 années au cours de ces quatre mandats, avant d’entrer au Sénat américain. Faits notables, ce conservateur membre du Tea Party, vote la réforme de l’immigration aux côtés des sénateurs démocrates et s’opposera au rapprochement entre Cuba et les États-Unis.

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Rick Santorum (@RickSantorum)

Source : Patheos.com
Source : Patheos.com

Né le 10 mai 1958 à Winchester en Virginie, de son nom complet Richard John Santorum, Rick Santorum est ancien sénateur de l’État de Pennsylvanie et déjà candidat aux primaires républicaines en 2012 qu’il remporte au premier tour face à Mitt Romney, avant de devoir annoncer son retrait quelques mois plus tard.

Ce conservateur chrétien, ouvertement contre l’avortement et la nature même du mariage homosexuel, s’est aussi prononcé pour la peine de mort appliqué aux cas criminels. L’ancien présentateur de la chaîne Fox News, s’est lancé fin juin dans l’investiture républicaine en espérant combattre les politiques menées par Obama, sur le plan international, marquant son opposition au rapprochement avec les États « socialistes-militants », et nationale : « les familles travailleuses n’ont pas besoin d’un autre président lié au gros gouvernement ou au gros capital. Aujourd’hui, c’est le jour du début de notre contre-attaque. »

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Donald Trump (@realDonaldTrump)

Source : Adweek.com
Source : Adweek.com

Né le 14 juin 1946 à New York, Donald Trump est à la fois la star et l’interrogation de ces élections. Moqué ou admiré, il ne laisse personne indifférent. Lancé à la course à l’investiture républicaine depuis le 16 juin dernier, sa campagne électorale est notamment marquée par de nombreux couacs médiatiques qui ont jusque lors attirer les foudres de ses détracteurs (notamment sur les immigrés mexicains). Pourtant, l’homme incarne à lui seul la réussite, l’ambition et la mégalomanie à l’américaine. Âgé de 69 ans, ce diplômé en économie de l’université de Pennsylvanie a bâti un empire immobilier : la Trump Organization. Parmi ses faits d’armes on compte notamment, la construction à New-York de la Trump Tower, de la Trump World Tower, et du Trump Palace Condominiums, à Chicago du Trump International Hotel and Tower, à Atlantic City du Trump Taj Mahal, et à Las Vegas, le Trump Las Vegas.

Alors oui, Donald Trump et son équipe n’en sont plus à leurs premières frasques – dernière en date, ce tweet le montrant sur fond de drapeau américain derrière lesquels transparaissent des soldats de la Waffen-SS – ici – néanmoins, lors d’un sondage publié mardi 14 juillet pour le USA Today-Suffolk University, l’homme d’affaire figurait en tête des intentions de votes, avec 17 % des suffrages, contre 14 % pour Jeb Bush et 8 % pour Scott Walker.

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Scott Walker (@ScottWalker)

Source : Forbes.com
Source : Forbes.com

«Je suis candidat à la présidentielle des États-Unis pour me battre et gagner pour le peuple américain». Né le 2 novembre 1967 à Colorado Springs, Scott Kevin Walker, est le dernier républicain à s’être porté candidat à l’investiture du parti. Une décision qui n’était un secret pour personne, néanmoins, en tardant à officialiser sa participation, le gouverneur de l’État du Wisconsin en a surpris plus d’un.

Scott Walker c’est un peu le chouchou du Tea Party. Élu en 2011 à la tête d’un État historiquement démocrate, survivant en 2012 à une procédure de destitution, Scott Walker divise mais ne laisse jamais indifférent en étant autant apprécié par les entreprises que détesté par les syndicats contre qui il se lance en lutte dès sa prise de fonction. Gèle des salaires des fonctionnaires, retrait du pouvoir de négociation collectif relatif aux conditions de travail et aux avantages sociaux, réduction des pensions de retraites et de la couverture sociale, tout y passe. Cet ultra-libéral se paye même le luxe d’avoir résisté à prêt de 100 000 manifestants issus du secteur public.

Celui qui est pro armes à feu, contre les régularisations massives d’immigrés et convaincu du bien fondé de la réduction du budget des cliniques d’avortement, fait aujourd’hui figure de personnalité parmi les plus susceptibles de remporter ces élections républicaines.

    • Démocrate

Lincoln Chafee (@LincolnChafee)

Source : Moneynewsdaily.com
Source : Moneynewsdaily.com

Né le 26 mars 1953 à Providence, est un homme politique américain, ancien sénateur républicain devenu démocrate. Sénateur de Rhode Island au Congrès des États-Unis de 1999 à 2007. Il est gouverneur de Rhode Island de 2011 à 2015. Considéré comme indépendant depuis 2007, il adhère au Parti démocrate en 2013. Issu d’une famille historiquement très présente dans les affaires publiques des Etats-Unis, il annonce sa candidature aux primaires démocrates le 3 juin 2015. Bien que longtemps républicain, il s’est très souvent opposé aux choix du Président George W. Bush, notamment en matière de politique étrangère. C’est là une des raisons qui a motivé son opposition à John McCain (et son soutien à Barack Obama) lors des présidentielles de 2008.
Si son parcours peut surprendre, il est important d’avoir à l’esprit qu’il était déjà, parmi les Républicains, proche des idées démocrates. Porteur d’un courant progressiste, il est depuis longtemps partisan du financement fédéral des recherches sur les cellules souches, mais aussi du droit à l’avortement, mariage homosexuel et est un abolitionniste convaincu, il s’est régulièrement attiré les foudres de l’aile droite des républicains.

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Hillary Clinton (@HillaryClinton)

Source : Illinoisreview.typepad.com
Source : Illinoisreview.typepad.com

Première dame américaine de 1994 à 2002, elle s’est d’abord engagée en politique aux cotés de son mari. Souvent décrite comme éloignée des attentes populaires, elle fait face à une méfiance d’un nombre grandissant d’électeurs qui y voient la perpétuation du clan Clinton. Son mari est sûrement son pire ennemi dans cette course aux élections. Candidate malheureuse face à Obama lors des précédentes primaires démocrates, elle est nommée au poste de Secrétaire d’État et y reste de 2009 à 2013.
Elle a lancé une campagne chaleureuse mais s’est récemment déclarée méfiante envers l’Iran. Elle incarne la continuité d’une politique sociale de Barack Obama qu’elle a souvent soutenu, mais a toujours revendiqué une indépendance intellectuelle malgré la solidarité gouvernementale qui est de mise.

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Martin O’Malley (@MartinOMalley)

Baltimore Sun - Kim Hairston
Baltimore Sun – Kim Hairston

Né le 18 janvier 1963 à Washington D.C., Martin O’Malley est un homme politique américain, membre du Parti démocrate. Il est maire de Baltimore de 1999 à 2007 et gouverneur du Maryland de 2007 à 2015. Le 30 mai 2015, Martin O’Malley déclare par vidéo qu’il est candidat aux primaires démocrates. Il construit sa notoriété au niveau national sur son action à Baltimore. En 2002, Esquire Magazine célèbre Martin O’Malley comme le meilleur jeune maire du pays. En 2005, Time Magazine le cite parmi les cinq meilleurs maires de grandes villes des États-Unis.
Martin O’Malley est l’une des déceptions du début de la primaire démocrate, ne parvenant pas à décoller dans les sondages. Incapable d’incarner une rupture (dans la forme ou dans le fond), il n’existe pas face à Hillary Clinton.

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Bernie Sanders (@SenSanders)

Source : Twitter officiel
Source : Twitter officiel

Les Américains « comprennent que l’avidité de Wall Street et que l’avidité de l’Amérique des affaires détruisent les classes moyennes de ce pays ». Né le 8 septembre 1941 à Brooklyn, New York, Bernard « Bernie » Sanders est une des surprises de ces primaires démocrates. Depuis ses années étudiantes à l’Université de Brooklyn, puis celle de Chicago, il est impliqué dans le mouvement des droits civiques et entre en politique en 1968. Il siège comme représentant du Vermont de 1991 à 2007 et devient cette année là sénateur de ce même Etat.
C’est le phénomène de ce début de campagne. Le candidat qui se revendique comme socialiste a un discours direct et il semble être de plus en plus entendu par les électeurs. Celui qui est capable de réunir plus de spectateurs à ses meetings que n’importe quel autre candidat à ce stade, joue sur une campagne proche des militants. Il se révèle être un adversaire redoutable pour Hillary Clinton qui devra sans doute réorientée sa campagne vers la gauche, sans quoi elle risque de le voir encore monter en puissance.

    • Libertarien

Gary Johnson (@GovGaryJohnson)

Source : Humanevents.com
Source : Humanevents.com

Né le 1er janvier 1953 à Minot, Dakota du Nord, Gary Earl Johnson était le gouverneur du Nouveau-Mexique de 1995 à 2003. Dès décembre 2014, il annonce vouloir être le candidat des libertariens et obtient l’investiture avec une large majorité. Ce milliardaire qui a fait fortune dans le BTP s’est présenté comme le Président « veto », s’étant illustré, au cours de ses deux mandats à la tête du Nouveau-Mexique, en bloquant pas moins de 750 projets de loi.
Connu pour ses prises de positions libertariennes, il est avec Rand Paul représentant d’un courant de plus en plus influent aux États-Unis.

    • Les indépendants

Michael Bloomberg (@MikeBloomberg)

Photo by Matthew Stockman/Getty Images
Photo by Matthew Stockman/Getty Images

Né le 14 février 1942 à Medford, Massachusetts, Michael Rubens Bloomberg est un puissant homme d’affaires américain et l’ancien maire de New York. Maire (républicain, puis indépendant) de la ville de New York de 2002 à 2013. Celui qui est la 14e fortune mondiale (35,5 milliards de dollars) a bâti un empire médiatique.
Son meilleur atout est son bilan new yorkais : criminalité en chute libre, promotion de l’enjeu de la santé publique, transformation de la ville sur le plan de l’urbanisme… Michael Bloomberg devra pourtant conjuguer avec son statut d’indépendant qui fait de cette campagne un défi quasi impossible à remporter.

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Jesse Ventura (@GovJVentura)

AP Photo/Jim Mone
AP Photo/Jim Mone

Né le 15 juillet 1951 à Minneapolis dans le Minnesota, Jesse Ventura est un acteur, un lutteur professionnel et un homme politique américain. Gouverneur du Minnesota 1999 à 2003,  il s’illustre surtout par ses propos conspirationnistes…

 

Thomas Alves-Chaintreau et Frédéric Geney

—— Notes de bas de page ——

[1] 22ème amendement de la Constitution des États-Unis : « Section 1. No person shall be elected to the office of the President more than twice, and no person who has held the office of President, or acted as President, for more than two years of a term to which some other person was elected President shall be elected to the office of the President more than once. But this article shall not apply to any person holding the office of President when this article was proposed by the Congress, and shall not prevent any person who may be holding the office of President, or acting as President, during the term within which this article becomes operative from holding the office of President or acting as President during the remainder of such term.« 

[2] Daniel Bastien et Elisabeth Beyeklian, Présidentielle américaine 2016 : les candidatures aux primaires, 16 juin 2015, Les Echos.fr

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